Le choix de la traction animale dans la vigne :
Point de nostalgie ni de folklore dans les critères de choix avancés par les châteaux.
La traction animale est souvent l’aboutissement d’une démarche d’agriculture raisonnée, biologique, voire biodynamique. Elle répond à la volonté de respecter l’environnement, les sols et de limiter l’empreinte carbone, mais elle présente aussi des avantages plus factuels.
Limitation du tassement, respect des sols et de la vigne.
Du fait de l’espacement des rangs les roues des enjambeurs passent toujours au même endroit, et créent une semelle de tassement continue qui agit comme un mur.
Cet obstacle bouleverse la biologie des sols et le développement des systèmes racinaires qui s’asphyxient et tendent à remonter vers la surface.
Les vibrations engendrées par le moteur amplifient la diffusion du tassement verticalement (jusqu’à 50cm) et horizontalement bien au delà des « rails » de roulement.
La pression au cm2 ne joue pas en faveur du cheval, mais elle ne s’exerce que sur une surface d’appui infime et discontinue. Elle ne crée donc pas de semelle de tassement ni d’ornières.
Le cheval peut tourner sur place sans abimer le sol. Il est capable de se déplacer sans glisser sur des sols pentus et gras, là ou le moindre dérapage de la machine abîme les pieds de vigne.
Il n’y a pas non plus de vibrations lors du passage du cheval.
Le meneur est proche du sol qu’il travaille et au contact manuel de l’outil, il peut arreter immédiatement le cheval lorsqu’un soc bloque contre un cep ce dont un tractoriste ne perçoit pas depuis sa cabine.
De plus un cheval bien éduqué finit par avoir conscience de la force à appliquer au collier et s’arrête de lui même avant l’ordre du meneur, lorsque la résistance de l’outil augmente.
Vie du sol
Dans cette terre moins tassée et donc plus perméable l’eau pénètre les sols au lieu de ruisseler, la vie biologique, chimique et physique des sols est réactivée, aidée en cela par la mise en place d’une agriculture chimiquement plus respectueuse de la microbiologie des sols.
La structure des sols est améliorée, le système racinaire peut se déployer vers les couches profondes et les échanges entre le sol et la vigne sont améliorés.
Le travail du cheval ne consomme pas d’énergie fossile et ses rejets dans la vigne enrichissent la microbiologie du sol, contrairement à la combustion de gas oil voire aux fuites et épanchements accidentelsd’hydrocarbures.