Marechal-ferrant

Le terme maréchal provient de l’ancien français et désigne le domestique chargé des soins aux chevaux.

Ferrant a été ajouté pour distinguer l’artisan qui ferre les chevaux de l’officier responsable des chevaux.

La protection du sabot pour en limiter l’usure date de l’antiquité. Les Grecs emballaient les sabots dans des pièces de cuir lacées. Les Romains utilisaient des plaques de métal maintenues par des lacets en cuir.

L’utilisation du fer cloué est attesté au XI siècle en Europe.

  L’adage  » Pas de pied pas de cheval. »  est très connu dans le monde du cheval, mais il ne faut pas oublier son pendant « pas de maréchal pas de pied« .  En effet ferrer un cheval c’est plus que  placer un morceau de métal au bout du sabot pour éviter l’usure prématurée de la corne.

En véritable orthopédiste, le maréchal examine la marche du cheval, inspecte l’usure des anciens fers. Il prépare le sabot à la ferrure. Puis ajuste la forme et l’épaisseur des nouveaux fers pour corriger tout défaut d’aplomb et pallier de potentielles atteintes des membres.

Il existe deux techniques pour ferrer.

A la française,  un assistant tient le pied au moyen d’une sangle pendant que le maréchal travaille.

A l’anglaise, le maréchal travaille seul et voit le pied sous un angle différent.  Cette technique peut être effectuée avec ou sans travail (*).

Et deux méthodes de préparation du fer.

A froid, cela nécessite un excellent parage. Cette méthode est très rarement utilisée pour les chevaux de trait. Il est en effet difficile de modifier la forme d’un fer froid du fait de sa taille, de son poids et surtout de son épaisseur.

A chaud, apparue au XVIII siècle, c’est le ferrage le plus connu. Le fer est porté au rouge et travaillé. La pose du fer chaud sur la corne du sabot est impressionnante mais totalement indolore pour le cheval. Il en est de même pour la pose du clou. 

 

(*) Le travail est un bâti de contention qui permet d’immobiliser l’animal à ferrer (cheval, boeuf, mule, ..) Présent dans tous les villages, les animaux y étaient amenés comme le sont aujourd’hui les voitures aux garages.  Du fait de l’évolution de l’utilisation du cheval, le métier de maréchal est devenu itinérant. Il existe des travails mobiles, mais l’usage de ce dispositif est de plus en plus rare.