Des hommes et des femmes de l’ombre
Comme beaucoup d’acteurs de la vigne,les prestataires en traction animale n’ont pas la notoriété des produits dont ils participent à l’élaboration.
Leur travail est ingrat, physiquement dur, soumis aux aléas des conditions climatiques.
La plupart d’entre eux est venue à la traction animale après un premier parcours quelques fois bien éloignés des chevaux et/ou de la vigne, cependant tous ont cette passion de la terre, du travail bien fait. Ils ont le passion et le respect des animaux. Le bien-être animal n’est pas pour eux un effet de mode.
Ce sont les principaux acteurs du maintien et du retour de la traction animale dans les vignes. Loin de toute publicité, la recherhce de nouveaux clients fait des prestataires les meilleur ambassadeurs de leur profession.
Ils permettent aux propriété d’utiliser la traction animale sans en subir les contraintes (prairies, écuries, personnel, matériel, maintien sur la propriété pendant les périodes creuses …).
Porteurs de traditions, vous les mettez en colère en leur disant qu’ils travaillent à l’ancienne. Leur volonté de se débarrasser d’une image passéiste les guide pour faire évoluer les outillages anciens.
Ils re-créent les outils en osant de nouveaux matériaux plus légers, de nouvelles forment. Ils en conçoivent en s’inspirant des outils ‘modernes’ de l’agriculture motorisée, entrainant dans leur sillage des constructeurs qui redécouvrent un monde qu’ils ont trop longtemps ignoré.
Leur champ d’action principalement orienté vers le travail de la terre gagne le rognage de la vigne, les semis et la tonte dans les rangs, l’acheminement des caissettes lors des vendanges, l’évacuation des sarments.
Ils récupèrent des taches desquelles ils avaient été évincés par la motorisation mais pour lesquelles la puissance des tracteurs est disproportionnée .
Le retour de la traction animale dans toutes les régions viticoles ressemble beaucoup à un retour vers le futur.