Les outils utilisés dans les vignes sont essentiellement des outils de travail du sol (aratoires), car les outils de taille de la vigne (rogneuses) disponibles sur le marché ne répondent pas aux critères de qualité des utilisateurs et/ou des châteaux.
Idem pour les outils d’application de traitement qui reste fortement mécanisée, mais cette fois-ci il ne s’agit pas de problème de qualité masi d’usage . L’agriculture raisonnée bannissant les traitements réguliers au profit de traitements ponctuels, la réussite d’un traitement est fortement conditionnée par la rapidité de la prise de décision et de l’intervention.
Ce degré d’urgence n’est pas compatible avec l’intervention d’un sous-traitant qui ne peut intervenir partout au même moment. L’application reste de ce fait très mécanisée et effectuée par les équipes et machines des châteaux.
Les seuls propriétés qui utilisent la traction animale pour le traitement possèdent leur propre cavalerie ou ont l’exclusivité de leur prestataire.
En matière d’outils il existe deux « écoles ».
- Le meneur suiveur : l’homme à pied suit l’outil dans le rang
- Le meneur porté : l’homme est assis sur l’outil.
Chacun a des arguments pour son école et donc contre l’autre.
On retiendra parmi ceux ci que l’homme à pied est plus proche de l’outil et sera plus précis dans le travail, l’homme porté a des journées de travail moins fatigantes, mais il représente pour le cheval un supplément de poids à tracter.
Sur le long terme, le dos du meneur porté est moins protégé que celui d’un suiveur dont la marche contribue au maintien de la musculature dorsale, mais quid des chevilles et des genoux dans une terre meuble ?
Dans le cas de l’homme porté, la vitesse de déplacement peut avec certains outils (décavaillonneuse) être comparable à celle du tracteur.
Les outils aratoires traditionnels sont :
- La charrue
- La décavaillonneuse
- Le cultivateur ou canadien
- La canadienne
- la lame inter-ceps
- les disques butteurs
Les autres outils :
- le chasse-pierres
- la tondeuse
- le semoir
- le pulvérisateur…
Pour certains de ces outils Lionel Maerten a créé des versions auto-centrées qui facilitent le travail du meneur à pied et permettent dans certaines conditions de travailler avec deux ou trois chevaux de front chacun tractant un outil différent.
Les meneurs portés ont recours à des porte-outils :
- De type sulky, pour l’enjambeur développé et breveté par le château Pontet Canet
- Tricycle pour le porte-outil « Pirogue » développé et breveté par le château Pape Clément